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Publications Translated into French Publication n ° 31-F, 2011, mai - Conversations sur la télésanté mentale : Écouter les communautés des Premières Nations des régions rurales et éloignées Référence : Gibson,K.L., H. Coulson, R. Miles, C. Kakekakekung, E. Daniels et S. O’Donnell . ( 2011). Conversations on telemental health: listening to remote and rural First Nations communities, Rural and Remote Health Journal, 11,1656. Récupéré de http://www.rrh.org.au RÉSUMÉ Introduction : La télésanté mentale utilise des technologies telles que la visioconférence pour offrir des services et de l’information liés à la santé mentale, et pour relier les gens et les communautés afin de favoriser la guérison et la santé. Dans les communautés des Premières Nations des régions rurales et éloignées, il est parfois difficile d’avoir accès à des soins de santé mentale au sein de la communauté et d’avoir recours aux services de travailleurs en santé mentale de l’extérieur. La télésanté mentale est un outil et une approche de servicepouvant résoudre certaines de ces difficultés, et même aider les communautés des Premières Nations à atteindre leur objectif d’améliorer la santé mentale et le bien-êtrede leurs membres. Les points de vue des membres des communautés sur l’utilité et la pertinence de la télésanté mentale peuvent influencer considérablement le niveau d’engagement à l’égard du service. Il semble qu’il n’existe ni recherches, ni ouvrages sur le point de vue des membres des communautés des Premières Nations sur la question de la télésanté mentale, ni même sur le sujet plus large des technologies liées aux services de santé mentale. Par conséquent, cet article examinera les différents points de vue des membres de deux communautés des Premières Nations des régions rurales et éloignées de l’Ontario, au Canada, sur la question de la télésanté mentale. Méthodes : La présente étude s’intègre dans le cadre de VideoCom, un projet de recherche collaborative qui explore les utilisations des technologies de l’information et des communications (TIC) par les communautés des Premières Nations des régions rurales et éloignées. Cette étude a été réalisée avec l’aide de Keewaytinook Okimakanak (KO), notre partenaire du nord-ouest de l’Ontario. Au printemps 2010, une équipe formée de membres du personnel de KO et de chercheurs de VideoCom a visité les deux communautés avec l’entière collaboration de leurs dirigeants. En utilisant une approche de recherche participative, nous avons interrogé 59 membres de ces communautés sur leur expérience avec les technologies, plus particulièrement sur leur point de vue à propos de la télésanté mentale. Une analyse thématique de ces données qualitatives ainsi qu’une analyse quantitative descriptive de l’information recueillie ont révélé la diversité des points de vue des membres des communautés. Enfin, d’après une discussion avec le personnel en télésanté mentale des communautés, une section intitulée « Pistes desolution » a été proposée comme moyen d’amorcer la résolution de certains problèmes soulevés par les membres des communautés. Résultats : Cet article analyse le continuum des points de vue des membres des communautés, qui vont de l’intérêt et l’enthousiasme à l’hésitation et l’inquiétude. Une participante ayant utilisé les services de télésantémentale a indiqué que cette approche l’avait aidée à se sentir plus à l’aise avecle processus thérapeutique. D’autres participants ont exprimé des préoccupations quant à la pertinence et à la sécurité de cette approche. Une foule d’avantages (tels que l’utilité, la facilité de communication et un meilleur accès aux services) ainsi que d’inconvénients ou de préoccupations (comme l’interférence avec le renforcement des capacités et la confidentialité) sont ressortis des discussions. À la suite d’une procédure de codage, une analyse quantitative descriptive a révélé que 47 % des participants avaient une opinion favorable à la télésanté mentale, que 32 % avaient une opinion défavorable à ce sujet et que 21 % étaient indécis ou avaient une opinion neutre par rapport à la télésanté mentale. Conclusions : La valorisation du savoir autochtone peut nous aider à comprendre l’expérience des membres des communautés par rapport à la télésanté mentale et leurs préoccupations à ce sujet, et à mettre en place des initiatives plus efficaces et appropriées. Grâce à la précieuse collaboration des coauteurs de Keewaytinook Okimakanak Telemedicine, nous proposons des pistes desolution aux préoccupations soulevées par les membres des communautés. Plus important encore, nous reconnaissons que les pistes de solution liées aux initiatives communautaires de télésanté mentale doivent être prises en charge par les communautés. Cliquez ici pour la version anglaise de cette publication. |